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Mobilisation nationale Les agriculteurs lorrains manifestent pour "obtenir des explications" de Michel Barnier

Quelque 200 agriculteurs (une centaine, selon la police) bloquaient partiellement vendredi avec des tracteurs le centre de Nancy pour "obtenir des explications" de leur ministre, Michel Barnier, sur la perte de leur pouvoir d'achat, a constaté sur place l'Afp.

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Une soixantaine de tracteurs, venus de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et de la Meuse, ont "bouclé" la place Carnot en présence d'importantes forces de police revêtues de leur tenue anti-émeute. Des dirigeants de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (Fnsea) et des Jeunes agriculteurs doivent avoir, vers 15H00 en préfecture, un entretien avec un conseiller du ministre de l'Agriculture et de la Pêche, a déclaré Eric Berton, directeur de la Fnsea Lorraine.

Un "contact" avec M. Barnier, qui participe à Nancy à une conférence sur la sécurité alimentaire en Europe, est également prévu dans l'après-midi, a ajouté M. Berton. En Moselle, 350 agriculteurs --280, selon la police-- ont manifesté avec quelque 150 tracteurs devant des grandes surfaces dans les six sous-préfectures du département, Sarreguemines, Sarrebourg, Château-Salins, Saint-Avold, Boulay et Thionville, a indiqué Jean-Marc Brême, président de la Fnsea du département.

Les manifestants se sont fait remettre des aliments par les grandes surfaces, "contrepartie des marges abusives pratiquées par la grande distribution", selon M. Brême. Dans l'après-midi, les manifestants devaient se rendre à la préfecture de région à Metz devant laquelle ils devaient dresser une "tour Eiffel" avec des chariots "mis à leur disposition par les grands magasins" visités dans la matinée, a-t-il ajouté.

Ces manifestations s'inscrivent dans le cadre d'une journée nationale de mobilisation des exploitants agricoles pour la défense de leur pouvoir d'achat. "Nous n'arrivons plus à vivre sur nos productions et le consommateur n'arrive plus à se payer nos produits", a déclaré à l'AFP M. Brême. "Nous revendiquons une répartition équitable des marges, à l'heure où nos trésoreries sont au plus bas. Nous avons la volonté de mettre la pression avant la conférence sur le revenu qui se déroulera le 12 novembre", a-t-il ajouté.

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